The photorealistic paintings by Stéfan Nandancée typically show a lonely person facing wonder, forlornness, or a search of orientation in an absurd environment that promises, but doesn’t deliver guidance. The situations vary, though: an urban setting, a desolated place approaching “the end of the world,” or a spot between life and death. The paintings may be parables of an experience of non-belonging. On a positive note, they can bee seen as invitations to dwell, despite the absurdity, where one cannot belong.

Dr. Hans-Georg Moeller

Neither illusion nor reality, hyperrealism is a temporal state of transmutation. Its matrix is a confluence of the real and the unreal: imaginative re-creations by the viewer and phantasmagorical aesthetics of the artist.
Stéfan’s emergent body of hyperreal work is a semiotic series of destructured perceptions which traverse confines of logical and definitive thought. Movement in time, placement in space, and misdirection of purpose are metaphorically unhinged in lyrical images that, while familiar and haunting, inculcate one’s senses with an ethereal narrative not lacking in content or in message.

Denis Peterson

La forme du vide

Le travail de Stéfan Nandancée appartient à première vue à une tradition hyperréaliste, par son usage de la photographie et son rendu final, proche de ce médium. Mais dès le second regard, les peintures de Stéfan Nandancée échappent clairement aux écueils du genre: Loin de représenter la réalité de l’époque et utiliser la photographie comme matière première de connexion au réel d’une époque, les peintures de Stéfan Nandancée sont plutôt des allégories, des scènes morales, des humeurs à vocation existentielle. L’usage du petit format, intimiste et forçant le rapport à la surface, contribue à prendre comme interlocuteur la part intime du regardant. Si nous devions chercher des pairs dans l’histoire de l’art, il faudrait presque revenir en arrière jusqu’aux miniaturistes et à la Renaissance flamande inaugurée par Jan Van Eyck.
La surface des choses, la forme des éléments, leur représentation n’est pas une transcription du réel, mais un hommage à cette même réalité. Un jeu d’esprit sur la surface du réel. L’artiste n’est pas dupe du jeu central de la représentation: loin d’être une déclaration narcissique virtuose, il témoigne d’un amour et respect de la vision, et des questions qui s’y rapportent, en simple être humain ayant la chance de pouvoir s’attarder sur la question: Qu’est-ce que la réalité ? Qu’est-ce que le regard ?
Qu’est-ce que la peinture ? Qu’en est-il de mon existence, ici et maintenant ?
Et surtout dans le cas des peintures de Stéfan Nandancée, quel est mon rapport à l’autre ?
Ses tableaux nous montrent les pérégrinations d’un personnage, qui détient en lui-même l’ensemble des ambiguïtés qui habite l’oeuvre de ce jeune artiste. En apparence, le personnage est unisexe, cheveux courts, jeans et pull à capuche, il cache plus qu’il ne montre. Les vêtements, à l’opposé de ceux de la Renaissance soustraient le corps plutôt que ne le révèlent, et par cela même, il parle aux deux sexes, empêchant toute projection en terme de genre.
Les questions que ce personnage nous envoie sont donc d’ordre universel. Elles s’adressent à l’homme, la femme, les enfants, les plantes, les planètes.
Je m’attarderais plus particulièrement sur 3 peintures, représentant ce personnage dans des contextes faisant la part belle au vide: Terrarium, Vide de sens, Suicide d’automne.
Dans la tradition d’un Caspar David Friedrich, ce personnage nous invite à regarder, mais à l’opposé de cette tradition, il nous invite à ne rien voir, métaphoriquement.
Je décèle chez l’artiste une certaine philosophie du vide, de l’absurde, d’une vision mélancolique poussée à l’extrême, où la fatuité de l’existence apparaît comme un fait avec lequel il vaut mieux apprendre à vivre, plutôt qu’à le combattre ou le dénigrer.
Cette ambiguïté se montre bien sûr DANS les images, qui nous montrent ledit personnage en proie avec un vide intégral, comme s’il était hors de portée, mais aussi SUR sa surface: la représentation de la scène, méticuleusement rendue dans son vide, d’une technique picturale rarement atteinte contribue à cette ambiguïté fondatrice.
Si l’artiste exprime ses doutes sur la vanité de l’existence humaine, proche d’une tradition philosophique de l’absurde, pourquoi choisit-il de le faire par le biais d’une mise en oeuvre d’une prouesse technique nécessitant expérience, patience extrême, contrôle total et loupe de chirurgien ?
La question est la réponse. C’est cette contradiction qui est le centre du travail.

Stéphan Balleux

Biography

Born 1972, Braine-Le-Comte, Belgium
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Education Royal Academy Of Arts, Brussels
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Exhibitions 2006 – Galerie Projection (Brussels)
2007 – Pierre Hallet Gallery (Brussels)
2008 – Galerie Von Kraft (Knokke)
2009 – Galerie Projection (Brussels)
2010 – Galerie Projection (Brussels)
2011 – Galerie Projection (Brussels)
2012 – Plus One Gallery (London)
2012 – Art On Paper: The Brussels Contemporary Drawing Fair
2013 – Hyperrealism Today Museu Del Tabac (Andorra)
2013 – Lapada Art Fair (London)
2013 – Winter Show Plus One Gallery (London)
2014 – Winter Show Plus One Gallery (London)
2015 – Winter Show Plus One Gallery (London)
2016 – International Art Fair at the Royal College of Art of London – Plus One Gallery
2017 – Commissioned Portrait by Adrien Saporito – Private collection (Paris)
2018 – Plus One Gallery Show (London)
2019 – Plus One Gallery Show (London)
2020 – Aberdeen Art Gallery – Under The Light (Scotland)
2020 – BP Portrait Award – National Portrait Gallery (London)
2021 – 20 Years of Hyperrealism – Plus One Gallery (London)
2022 – Plus One Gallery (London)
2023 – International FIKVA Award 2023 (Antwerp)
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Bibliography Poets And Artists March 2012 Issue 33
Belgravia Residents’ Journal Get Hyperreal June 2012
2014 – Video interview: PoetsArtists Because Part 1 on VIMEO
2017 – Interview: Kunstenaar Magazine, Issue 43 “Hyperrealistisch intimisme” (Holland)